25 avril 2023

Étude CIRANO sur les surdiagnostics de TDAH au Québec

Le 25 avril 2023 s’est tenue au CIRANO une table ronde réunissant des spécialistes des domaines de l’économie, la sociologie et la psychoéducation pour discuter des résultats d’une étude CIRANO qui documente de façon non équivoque le phénomène de surdiagnostics de TDAH et sonne l’alarme sur cet enjeu extrêmement préoccupant. Dans le rapport Surdiagnostic du TDAH au Québec : Impact de l’âge d’entrée à l’école, différences régionales et coûts sociaux et économiquesCatherine Haeck et Philip Merrigan, tous deux professeurs à l'ESG UQAM et Fellows CIRANO, et leurs coauteurs démontrent l’ampleur du phénomène de surdiagnostics et surtraitements du TDAH chez les élèves du primaire au Québec à partir de données inédites de la Régie de l'assurance maladie du Québec sur les dossiers médicaux de 800 000 jeunes.

Lors de la table ronde, Catherine HaeckPhilip Merrigan et Pierre Lefebvre, professeur associé à l'ESG UQAM, ont présenté les résultats de leur étude. Marie-Christine Brault, professeure à l’UQAC et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en enfances, médecine et société, et Isabelle Boisvert, coordonnatrice scientifique à l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux ont présenté d'autres résultats de recherche, constats et recommandations sur le TDAH.

L’événement a été riche en discussions entre les panélistes et de nombreux participants et participantes.

Faits saillants de l’étude :

  • Les plus jeunes de classe ont des taux de diagnostic et de médication du TDAH 35 % plus élevés que les plus vieux
  • La majorité des enfants reçoivent leur premier diagnostic à un très jeune âge soit entre 6 et 8 ans et donc tout se joue au primaire
  • Les taux de diagnostics sont deux fois plus élevés en région qu’à Montréal
  • Les enfants de familles à l’aide sociale ont des taux de diagnostics nettement plus élevés
  • Confondre comportements immatures en classe et TDAH et poser de faux diagnostics de TDAH chez les élèves pourrait avoir coûté à l’État plus de 50 millions $ en services médicaux et médicaments couverts par le régime d’assurance médicaments

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