La gestion et le dépistage des risques liés au vieillissement, et le rôle des régimes de retraite dans le marché de l’assurance de soins de longue durée

Nous examinons l’interaction entre les véhicules d’épargne-retraite, publics et privés, et l’achat d’assurance de soins de longue durée dans un monde où les agents découvrent au fil du temps leur risque de vieillir. Dans la mesure où chaque agent en sait plus sur son risque réel de vieillir que tous les autres participants du marché, alors certains agents préfèreront attendre de connaître leur état de santé (c.-à-d. leur catégorie de risque) avant d’acheter un produit d’épargne-retraite (situation semblable à avoir un régime à contributions déterminées), alors que d’autres préfèreront un produit qui est indépendant de leur état de santé (c.-à-d. d’adhérer à un régime public ou à prestations déterminées). Avant la révélation du risque lié au vieillissement de chacun, la préférence des agents pour l’un ou pour l’autre dépendra, entre autres facteurs, de la différence dans les probabilités de chacun de vieillir, dans la riscophobie des agents, et dans la probabilité d’avoir besoin de soins de longue durée et de leurs coûts potentiels. Lorsque les agents n’ont accès qu’à un régime à cotisations déterminées, alors ils choisiront une assurance complète de soins de longue durée. Ce n’est pas le cas lorsque les agents n’ont accès qu’à un régime public dont les primes sont indépendantes du risque de vieillissement de chacun.

[ - ]
[ + ]