Gender Composition and Wages: Why Is Canada Different from the United States?
La corrélation négative entre le taux de féminité des occupations et les salaires horaires sert de fondement aux politiques d'équité salariale basées sur le principe du salaire égal pour un travail de valeur comparable. La plupart des études antérieures ont évalué cette corrélation à l'aide de données américaines. Ces études ont cherché à identifier les facteurs qui expliquent les bas taux de salaires des occupations féminines, de même que les facteurs pouvant réduire l'efficacité des politiques publiques dans ce domaine. Cependant, il y a peu de recherches empiriques provenant d'autres juridictions. Cette omission est particulièrement troublante dans le cas du Canada, où l'application des lois d'équité salariale est parmi les plus vastes au monde. Dans cet article, nous cherchons d'abord à combler cette omission en donnant une image complète de la ségrégation occupationnelle basée sur le sexe au Canada et de ses conséquences sur les salaires horaires à la fin des années 80. Nous faisons aussi des comparaisons précises avec la situation qui prévaut aux États-Unis. Nos résultats indiquent que la corrélation entre le taux de féminité des occupations et les salaires des femmes est beaucoup plus forte aux États-Unis qu'au Canada, où elle est généralement faible et n'est pas statistiquement significative. La position relativement plus favorable des femmes qui occupent des emplois féminins au Canada est reliée à leur taux de syndicalisation plus élevé de même qu'aux effets fixes industrie-salaires plus élevés des secteurs qui fournissent des biens publics.
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